La Commission chargée d’établir les critères et de publier la liste noire des journalistes a décidé de répartir ses travaux sur trois sous-commissions. Dans un communiqué rendu public, samedi, le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a indiqué que la liste noire comprendra les noms des journalistes impliqués avec le régime du président déchu et qui ont recouru à des méthodes inavouées attentatoires au secteur et à plusieurs militants.
L’objectif de cette commission relevant du syndicat des journalistes est de “rétablir la vérité et non de se placer en justicier dans la lutte contre la corruption et les corrompus”.
Les trois sous-commissions précitées sont :
– La sous-commission sur la corruption dans le secteur de l’information. Sa mission consiste à fixer la liste des journalistes corrompus en relation avec les services de l’ancien régime et de publier la liste des journalistes ” mounashidines”, ainsi que la liste des médias corrompus qui ont violé la déontologie de la profession et les droits des journalistes. La sous-commision établira, également, les noms des journalistes et des parties impliqués dans le “putsch” orchestré contre le bureau exécutif du SNJT en 2009.
– La sous-commission d’enquête sur les archives de l’information. Sa mission consiste à détecter toutes les violations commises par les médias et les journalistes contre leurs collègues, les militants politiques, les syndicalistes et les intellectuels, en se référant aux archives de la presse écrite et audio-visuelle.
– La sous-commission d’audience. Elle a pour mission d’auditionner les journalistes qui ont nui à leurs collègues ou à la vérité en général et de recevoir des témoignages et des doléances émanant de l’intérieur du secteur ou de l’extérieur sur les méthodes utilisées en vue de museler les journalistes ou des dépassements médiatiques ayant ciblé une personne ou un groupe.
Les membres de la commission d’établissement des critères de la liste noire des journalistes sont convenus d’adresser, au nom du SNJT, des messages au ministre de l’Intérieur, aux archives nationales et aux responsables des médias audio-visuels tunisiens afin de leur demander de faciliter le travail des membres de la Commission en leur fournissant les archives nécessaires.