La Tunisie victime du bras de fer l’UGTT – Ennahdha?

Sfax à genoux, Skhira interdite d’accès, la STIR et la STIA, en arrêt de travail… Que veulent l’UGTT et les diplômés chômeurs? Qui sortira vainqueur de la faillite du pays? Des entreprises étrangères sont déjà parties. D’autres ne veulent plus venir. L’UGTT veut se substituer au gouvernement, au Parlement et le cas échéant au peuple.

A Sfax, Galpharma reste fermée et des médicaments d’une valeur de plus de 4 MDT vont finir par être périmés, les travailleurs “Ugettistes” empêchent même leur départ des dépôts.

L’UGTT, qui propose maintenant sa propre Constitution, qui promet d’être le contrepouvoir, se croit tout permis… En fait, le contrepouvoir de qui? Le nouveau gouvernement n’a même pas commencé à exercer le pouvoir.

L’UGTT, qui a respecté les rapports de bon voisinage avec Ben Ali, qui avait approuvé la “fragmentation de la compagnie aérienne Tunisair”, qu’on a jamais vu décréter une grève à cause de la privatisation d’une entreprise publique, s’est découverte d’un seul coup après le 14 janvier une âme de révolutionnaire, malheureusement à la “Brigade rouge”. Elle a fait la pluie et le beau temps dans le pays en affichant une arrogance inacceptable dans une conjoncture très difficile pour nous tous. A un moment où nous voulons créer des postes d’emplois et non pas à en perdre.

A Djerba, il y en a même qui auraient demandé aux chaînes hôtelières étrangères de partir. Ils seraient eux-mêmes capables de manager les hôtels et de les remplir. Quelle absurdité, alors que nous souffrons déjà d’un déficit d’image à cause des pratiques de l’UGTT.

Si les syndicats veulent gouverner, autant qu’ils se convertissent en parti et aient une couleur politique claire, mais ils n’ont pas à massacrer notre pays en incitant aux grèves et aux sit-in et en encourageant des revendications déplacées.

Si pour des raisons de pouvoir, l’UGTT menace les équilibres socioéconomiques de la Tunisie, il va falloir que la Tunisie se défende contre une organisation qui se croit au-dessus de tout et de tous et laquelle, au lieu de se limiter à défendre les droits des travailleurs, veut mettre le pays à feu et à sang!

L’UGTT s’acharnerait-elle sur le pays pour qu’on évite de regarder de son côté?

Amel Belhadj Ali