L’Institut National des Statistiques a organisé, ce 9 novembre 2011, une conférence de presse pour présenter les données statistiques économiques et sociales pour… le deuxième trimestre 2011. On aurait aimé que ces données soient de date plus récente; mais la réalité est autre. Des données – bien qu’ils soient précieux – sont dépassées par les évènements, et pour cause les sit-in et la grève qui a duré deux mois (juillet et août 2011).
“Ces données auraient dues être publiées en septembre. Mais la grève a eu un effet retardateur”, indique Habib Fourati, directeur central à l’INS. Du fait que l’institut utilise encore les procédés traditionnels sur papier pour ses sondages et recensements, les données écrits doivent être stockées sur ordinateurs, ce qui demande un mois de travail en plus. Ce qui n’était pas le cas cette année puisque la grève à interrompu le processus. D’ailleurs, l’INS n’a pas pu effectuer le recensement trimestriel suivant puisque la grève s’est déclenchée le jour même de son lancement.
Concernant la véracité des données présentées par l’INS avant et après la révolution. M. Fourati affirme que l’institut a été toujours transparent dans la transmission des données. “En tant que technicien, je vous affirme que l’INS n’a procédé à aucune manipulation durant l’ancien régime ou après la révolution”, insiste-t-il. Il cite l’exemple du rapport publié en 2005, dans lequel on cite le taux de pauvreté intense, estimé à 3,8%, soit l’équivalent de plus de 400 mille personnes. Un chiffre qui n’a pas manqué de provoquer des remous dans le ministère des affaires sociales.
Maha Ouelhezi