Pour le moment, seuls les cheminots de Sfax sont en grève depuis mercredi 2 novembre à midi, mais tout porte à croire qu’ils seront rejoints par d’autres si on ne parvient pas à un accord. C’est ce qu’a déclaré, à WMC, Ridha Bezine, secrétaire général du syndicat des cheminots à Sfax qui poursuit les négociations avec la direction générale de la SNCFT à Tunis.
Ainsi, depuis hier midi, les mouvements des trains de voyageurs ont été suspendus suite à un appel à la grève dans la gare de Sfax. Selon un communiqué du syndicat, cette grève vient en réponse à la non application de l’accord signé le 20 juin dernier entre les partenaires sociaux. Pour le syndicat, la direction générale de l’entreprise a interprété, à sa façon, la close de la promotion automatique du personnel, et que depuis 6 mois il attend l’application dudit accord.
M. Bezine estime que même si cette grève est décrétée sans préavis, la responsabilité de la perturbation du trafic ferroviaire dans cette période de l’aïd incombe à l’administration centrale de la SNCFT. Pour lui, le nouveau gouvernement doit débarrasser le secteur du transport ferroviaire “des responsables de l’ancien régime“.
Dans ce cas, une question se pose: Assiste-t-on à une guerre “de positionnement politique avant la formation du gouvernement de transition“ ou s’agit-il de manœuvres électorales en préparation du congrès de l’UGTT en décembre prochain? Dans les deux cas, ce sont toujours les citoyens qui sont pris en otage selon les dires de beaucoup de voyageurs furieux qui n’arrivent pas à prendre les trains.
De notre correspondant à Sfax, HAFEZ