Lors de la conférence de presse du 26 octobre 2011, Abdeljawed Jounaidi, porte parole du Pôle Démocratique Moderniste a signalé que le parti appelle pour la création d’un gouvernement de technocrates, en dehors des partis politiques. « Nous voulons un gouvernement qui représente les différentes sensibilités dans le pays. Nous n’avons pas été contactés. D’ailleurs, nous n’envisageons pas de participer au gouvernement », précise Riadh Ben Fadhel, secrétaire général du Pôle.
Les responsables du Pôle indique qu’aucun parti ne peut à lui seul accapare le pouvoir, en proposant sa propre version de la Constitution. Le parti sera présent sur la scène politique, avec ou sans sièges dans la Constituante. « Nous serons présents sur une base constructive et non comme une force d’opposition automatique. Nous participerons au débat sur tous les programmes proposés par le gouvernement et nous exprimeront notre adhésion ou notre opposition, en adéquation avec notre approche moderniste. Nous serons un contre-pouvoir constructif et positif », explique M. Ben Fadhel.
Auto-critique…
De son côté, Abdeljawed Jouaidi, porte parole du parti, a affirmé qu’il est primordial de réorganiser le courant démocratique moderniste par une auto-critique. Selon lui, les Tunisiens ont voté pour une rupture totale avec la dictature. « On s’interroge pourquoi notre programme n’est pas arrivé à représenter cette rupture ? Nous étions très confiants par rapport au processus démocratique. Nous avons sous-estimés les traditions anti-démocratiques », lance-t-il. Il ajoute que le programme du Pôle ne changera pas mais il y aura une révision du discours.
En outre, il a souligné que le parti a fait face à des attaques qui ont affecté son image, substituant le projet moderniste à un projet despotique. Les médias ont eu un grand rôle à jouer dans cette approche, en privilégiant certains partis, appelant à la neutralité médiatique.
Les responsables du Pôle visent également à faire des coalitions avec les forces démocratiques dans la Constituante. D’ailleurs, on vise aussi à élargir sa composition par des alliances. Ils ont aussi exprimé leur méfiance de la prolongation de la durée de la Constituante au-delà d’une année, affirmant que cette période doit être consacrée seulement à la rédaction de la Constitution.
Maha Ouelhezi