Décidemment, les Tunisiens ne sont pas au bout de leurs surprises. De leurs peines. De leurs émotions. Avec la percée électorale d’un outsider, d’un intrus, déclarent plusieurs compétiteurs politiques, qui considèrent Héchmi Hamdi, initiateur de la Pétition Populaire et patron de la chaîne satellitaire « El Mustaquilla », basée à Londres, comme l’un des derniers soutiens de l’ancien régime tout au long de la révolution de la liberté et de la dignité.
Au fait, pour beaucoup d’observateurs, le succès de Héchmi Hamdi s’explique par son ancrage tribal à Sidi Bouzid et le travail clientéliste qu’il a développé auprès de tous les membres de son clan, éparpillé dans plusieurs gouvernorats du pays.
En effet, nous dit-on, durant la dernière décennie, profitant de sa proximité avec le pouvoir et de ses entrées au Palais de Carthage, il n’a pas hésité à intercéder en faveur de ses ouailles, de ses cousins, de ses soutiens, des membres de son clan, pour régler les problèmes d’intendance des uns et des autres.
Finalement, le bonhomme a récolté ce qu’il a semé, insistent des observateurs, pour qui Héchmi Hamdi a réussi aussi à caresser au sens du poil le champ magnétique d’exigences sociales de la révolution du Jasmin.
Imed