“Afif Chelbi ne peut pas être considéré comme un symbole de corruption de l’ancien régime”, a affirmé vendredi son comité de défense.
Il est impératif de juger les symboles de la corruption, ont assuré les avocats de l’ancien ministre dans un communiqué, estimant cependant que “les règles élémentaires d’un procès équitable veulent que les faits soient vérifiés pour chaque accusé”. Ils insistent sur la nécessité d’éviter les comparutions groupées et de ne pas céder aux éventuelles pressions.
“En dépit de la présentation de la preuve irréfutable de l’innocence de M. Chelbi, le juge d’instruction a décidé de déférer le dossier devant la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Tunis”, a affirmé le comité de défense composé de trois avocats à la cour de cassation.
Il précise avoir présenté de nouveaux documents en appel prouvant l’innocence de son client, “mais la chambre d’accusation a décidé de clore l’instruction sans motivation et de déférer M. Chelbi devant la chambre criminelle de Tunis”.
Suite à cette décision, M. Chelbi a sombré dans une dépression nerveuse aiguë et les journaux de vendredi ont rapporté les nouvelles de sa tentative de suicide, indique le comité de défense qui a introduit un recours en cassation.
L’ancien ministre de l’Industrie et de la Technologie, âgé de 58 ans, est actuellement en observation dans une clinique de la capitale, après avoir tenté de se suicider par absorption massive d’anxiolytiques.
Selon un membre de sa famille, M. Chelbi a été profondément affecté par la réouverture de l’enquête sur l’affaire de malversation de la société pétrolière STIR, alors qu’un non-lieu a déjà été prononcé début septembre. (TAP)