Volatilité des prix alimentaires

Quatre scientifiques du Bangladesh, du Canada, du Mali et de la France (représentée par Benoît Daviron, chercheur du Cirad et responsable de l’équipe) ont été mandatés en 2011 par le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) et le Groupe d’experts de haut niveau (HLPE, High Level Panel of Experts) pour préparer un rapport intitulé «Volatilité des prix et sécurité alimentaire» . Il est présenté à partir du 17 octobre à la FAO, lors de la réunion annuelle du CSA.

Comme l’explique d’emblée Benoît Daviron : « le point de départ du rapport provient de la flambée des prix alimentaires, depuis 2007. Nous avons fait le diagnostic des causes, des problèmes pour la sécurité alimentaire et des solutions à mettre en oeuvre au niveau national et international » .

Des analyses et des recommandations

Définir de nouvelles règles pour la régulation des marchés : de nouvelles règles commerciales qui privilégient la sécurité alimentaire et qui réglementent la spéculation doivent être établies.

Coordonner les politiques nationales de stockage : Le bas niveau des stocks mondiaux a joué un rôle déterminant dans la hausse des prix. Le débat concernant le rôle des stocks dans la régulation des marchés internationaux doit être ré-ouvert pour tenter de trouver des formes de coordination des politiques nationales dans ce domaine.

Infléchir la croissance de la demande en produits alimentaires dans les pays riches : une consommation excessive fait monter les prix et crée le déséquilibre entre pays riches et pays pauvres. La production de biocarburants, ou la trop forte consommation de viande dans les pays riches, entrent en compétition par exemple avec la consommation des populations défavorisées des pays pauvres.

Relancer l’investissement public dans le secteur agricole : le secteur agricole a été négligé au cours des deux dernières décennies. D’important investissements publics sont aujourd’hui nécessaires non pas pour accélérer la croissance de la production (qui est déjà soutenue) mais favoriser la transition vers des modèles de production beaucoup plus économes en énergies fossiles et moins polluants.

Il est à noter que ce rapport a été validé par les 15 experts du comité directeur du HLPE présidé par Monkombu Sambasivan Swaminathan, père de la révolution verte indienne.

CIRAD Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement – 17/10/2011 18:24:31