Alors que la gauche tunisienne est entrée dans la bataille électorale, liée à la Constituante, en ordre dispersé, à cause de l’égo des uns et des autres et des querelles de chapelles d’un autre âge, Hamma Hammami, chef du Parti des Ouvriers Communiste Tunisien (POCT), rompu depuis des décennies au travail politique clandestin, tout en regrettant l’absence d’unité d’action dans les rangs des démocrates tunisiens, n’a pas exclut, lors d’un interview avec le site électronique Politik.tn, une alliance durable avec le mouvement des Patriotes-Démocrates d’obédience marxiste léniniste(Chokri Belaid),dans la perspective de l’après constituante. Afin, dit-il, d’atteindre les objectifs de la révolution de la liberté et de la dignité, de constituer un front national contre les choix économiques libéraux en gestation, de féconder encore davantage l’élan révolutionnaire des tunisiens et de continuer à exalter les ardeurs et la volonté des masses d’en découdre avec l’exploitation de l’homme par l’homme.
Hamma Hammami, accusé depuis longtemps de faire l’apologie des « marxismes primitifs », a rappelé aussi son ouverture et sa disponibilité, après le verdict des urnes, le 23 octobre 2011, à travailler de concert avec des formations politiques de centre gauche à l’image du Parti du Travail Tunisien(PTT) d’Abdeljalil Bédoui. Dont le passé militant, insiste-t-il, s’est toujours confondu avec les luttes syndicales de la classe ouvrière.
Imed