La situation semble bloquée dans les négociations entre patrons et employés d’Attijari Bank. Ainsi, la structure syndicale, appuyée par l’Union générale des travailleurs de Tunisie (UGTT), ne semble pas avoir trouvé de solution de sortie de crise et a par conséquent maintenu le préavis de grève pour les 17 et 18 octobre.
«Il n’y a pas d’avancée. Pas une seule proposition de la part de la direction générale. Celle-ci n’essaie pas de trouver des solutions appropriées à nos revendications. Nous avons entamé les négociations depuis le mois de mai dernier, mais il n’y a absolument rien», nous a déclaré Mohamed Fethi Mahjoub, secrétaire général du syndicat d’Attijari Bank, lors d’une réunion organisée par les employés de la banque ce jeudi 13 octobre 2011 au siège de la banque à Tunis.
Les employés d’Attijari Bank ont ainsi décidé de maintenir le mot d’ordre de grève jusqu’à la satisfaction de leurs revendications qui sont, entre autres, la révision des primes, l’application de l’article 18 de la convention, la fixation d’un seuil bas des bonus ainsi que la révision de la nomenclature de fonction.
«Nous n’avons eu aucune réaction de la part de nos dirigeants. Après les deux réunions du mardi dernier nous sommes convaincus que la direction ne veut plus nous écouter. Ils nous ont, par conséquent, poussés à maintenir la date de la grève», précisera un employé de la banque.
Toujours selon M. Mahjoub, la structure syndicale de la banque a pris toutes les mesures pour réussir la grève du lundi prochain.
La direction de la banque espère toujours parvenir à un accord pour éviter la grève. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre un responsable de la banque.
Par ailleurs, et selon le PV de la réunion du mardi 11 octobre 2011 qui s’est déroulée en présence d’Abdelaziz Yaakoubi et Mohamed Najib Marouan, respectivement DGA et DRH d’attijari Bank, ainsi que des représentants du syndicat de la banque et Noureddine Tabboubi, représentant de l’union régional de travail de Tunis, la direction générale d’Attijari Bank a affirmé “sa volonté de collaboration avec la structure syndicale pour satisfaire les revendications des employés dans le cadre des possibilités de la banque”, en ajoutant que “la banque connaît actuellement des pressions au niveau de ses performances financières, avec notamment une hausse sensible de la masse salariale”.
Omar