Servir un petit déjeuner n’est pas une information importante mais elle le devient si ce petit déjeuner est servi après deux jours de grève des “cuisiniers des hôpitaux“.
Effectivement, le petit déjeuner servi aujourd’hui, mardi 11 octobre, marque la reprise de travail après deux jours de grèves observées dans la cuisine servant les deux hôpitaux universitaires à Sfax. Voulant exercer une pression sur l’administration, les grévistes ont dû interdire aux familles et aux visiteurs de faire entrer de la nourriture pour les malades, ce qui a créé une tension, affirment des témoins sur place.
Les grévistes demandaient la régularisation de leur situation et leur titularisation au ministère de la Santé comme le stipulait l’accord signé entre le gouvernement et l’UGTT pour les ouvriers des sociétés de sous-traitance.
Cet accord n’a pas été respecté par ledit ministère puisque les directions des hôpitaux proposaient des contrats de service et non la titularisation selon les directives du Premier ministère, ce que refusaient les grévistes. Une réunion est prévue ce mardi 11 octobre au ministère de la Santé à laquelle participeront les deux directeurs généraux et le directeur régional nouvellement nommé.
Aussi légitime qu’elle soit cette demande, l’opinion publique à Sfax s’est indignée de la démarche adoptée par les grévistes et surtout la prise en otage des malades qui souffraient de maladies nécessitant une certaine alimentation comme le diabète.
Après un mariage, maintenant on interdit la nourriture aux malades dans les hôpitaux de Sfax. Décidément on aura tout vu!
De notre correspondant à Sfax, Hafez