Dans le cadre de la campagne électorale en relation avec les élections de la Constituante, prévue le 23 octobre 2011, Yacine Brahim, directeur exécutif d’Afek Tounes, a souhaité, après les élections de la Constituante et la formation d’un gouvernement national, rassemblant l’ensemble des forces vives du pays, l’avènement d’une justice transitoire, capable de faire la lumière sur tous les dossiers sensibles liés à la gestion politique des tenants de l’ancien ordre et aux affaires douteuses des membres de la famille du président déchu et de ses alliés dans les différents milieux de la vie économique du pays.
Yacine Brahim a cité l’exemple marocain et sud-africain, des pays à la recherche de la vérité et en quête d’apaisement et de cicatrisation de blessures béantes, qui n’ont pas hésité à laisser certains procès se dérouler en direct à la télévision. Afin de faire une œuvre pédagogique, de favoriser la réconciliation, d’entamer une catharsis générale. Les tunisiens, insiste-t-il, gagneraient à engager la même procédure pour reconquérir la confiance des uns et des autres et permettre ainsi à un large public de comprendre, une fois pour toutes, les ressorts et les mécanismes, qui ont été à l’origine de la pieuvre politique et économique, à l’œuvre depuis 23 ans.
Imed