Le porte-parole et coordinateur général mouvement des Patriotes-Démocrates « El Watad », Chokri Belaid, pour qui le style est l’écume des choses, peut s’enorgueillir d’avoir réussi son pari de faire salle comble, le 1 octobre 2011, au Palais des Congrès, à Tunis, pendant le premier grand meeting de son parti. Qui s’apprête à démentir, nous dit-on, les pronostics des instituts des sondages. A surprendre les observateurs de la scène politique locale. A faire flèche de tout bois pendant la campagne électorale. A agir efficacement dans le jeu social du conflit et de la coopération en cours.
C’est fini l’entrainement. Le vrai match va commencer maintenant. Plus de 600 militants et sympathisants ont répondu à l’appel d’une formation politique, qui a fait naguère, à la fin des années soixante-dix et début de la décennie suivante, à l’Université tunisienne, la pluie et le beau temps.
C’est clair, le rassemblement des Patriotes-Démocrates respire une conception virile de la politique, musclée et très pratique, loin de tout angélisme. Les bons et les méchants sont identifiés. La classe ouvrière est magnifiée, les possédants, diabolisés.
Pour les camarades de Chokri Bélaid, c’est l’action, qui détermine le destin d’un peuple, d’un pays, non pas la pure lutte d’idées, dans un ciel désincarné.
Imed