Le mandat de dépôt émis, mardi, par le ministère public contre l’ancien chef du gouvernement libyen Baghdadi Mahmoudi intervient en réponse à une demande émanant d’Interpol Tripoli en vertu d’un décret judiciaire émis par le bureau du procureur général en Libye sur fond de poursuites judiciaires engagées par ce pays à son encontre, précise une source judiciaire.
Cette mesure est provisoire, car la période de détention ne doit pas dépasser 30 jours en prévision de la présentation d’une demande d’extradition par voies diplomatiques conformément aux dispositions de l’accord bilatéral conclu, le 14 juin 1961 entre la Tunisie et la Libye et à l’accord de Ryadh sur la coopération judiciaire, explique cette source à l’Agence TAP.
A la suite de la décision de non-lieu prononcé par le tribunal de Première instance de Tozeur concernant Baghdadi Mahmoudi arrêté, mercredi, en compagnie de deux autres personnes pour avoir accédé illégalement sur le territoire tunisien, plusieurs questions ont été soulevées sur les causes du maintien de l’ancien responsable libyen en état d’arrestation.
Selon l’AFP, l’ancien premier ministre libyen est entrée en grève de la faim pour exiger sa libération et protester contre le mandat d’amener lancé à son encontre par Tripoli.