Récemment, nous dit-on, les nominations pleuvent à la présidence de la république. Une dizaine conseillers avec rang de secrétaire d’Etat et de ministres sont à l’œuvre au palais de Carthage. Avec tous les privilèges inhérents à la fonction. Ce qui implique des dépenses et des charges supplémentaires sur le dos du contribuable tunisien, avide de réformes et de justice sociale depuis la révolution de la liberté et de la dignité. Il s’agit, affirment des avocats en colère, d’une opération budgétairement coûteuse et politiquement nuisible.
A un mois de la Constituante, alors que l’ancien personnel proche du président déchu est encore en fonction à Carthage, la présidence, affirment certaines sources concordantes, déborde encore d’ambition, nomme, gratifie, distribue dons et pensions. Crée des dépendances, stimule, fidélise, déploie la préférence, la faveur, la défaveur, la distinction. Bref le classique arsenal du pouvoir….Avec ses ombres et ses lumières.
Dans un contexte de défiance généralisée, de croissance zéro, de récession économique, de bouillonnement révolutionnaire, de paupérisation ambiante et d’interpellations politiques, où tout le monde observe, épie, contrôle et mesure, on aurait souhaité du premier fonctionnaire de l’Etat, qui est dans le provisoire, à l’image de tout le dispositif institutionnel après le 14 janvier 2011, un peu plus de prudence, d’austérité et de doigté.
Imed