La grève anarchique déclenchée ce mardi 23 août par les chauffeurs de la municipalité aggravera la situation de la propreté de la ville de Sfax. Les 60 chauffeurs grévistes n’assureront pas les rondes des camions de ramassage des ordures –et des nouvelles quantités d’ordures ménagères va s’ajouter aux tas d’ordures qui “agrémentent“ déjà l’espace public.
Sur les 250 tonnes d’ordures journalières, 170 seulement (selon le président du conseil spécial de la municipalité de Sfax, et 60 tonnes selon un expert) sont ramassées. Cette situation, qui dure depuis 2 mois, laisse la ville sous 5 mille tonnes d’ordures au moins, ce qui va engendrer une catastrophe environnementale et sanitaire.
Toujours selon le président du conseil spécial de la municipalité de Sfax, cette situation chaotique est le résultat des blocages des centres de transferts et de traitement des déchets par des citoyens des localités de ESSADI au nord, et de THYNA au sud.
Cherchant l’appui de la société civile, le président du conseil a précisé lors de la rencontre organisée avec les représentants des associations à Sfax que la chaîne des transferts de Thyna dont les coûts des équipements s’élèvent à un million de dinars et gérée par l’ANGET est bloquée par des citoyens qui réclament la propriété du lot n°1 sans avoir aucune justification et ne veulent pas attendre le jugement des tribunaux prévu pour le mois d’octobre prochain.
Aucune solution n’est en vue et les ordures s’entassent quotidiennement dans la ville. Devant cette situation alarmante, le président du conseil a envoyé des réclamations au gouverneur et aux ministres de l’Intérieur et de l’Agriculture et de l’Environnement leur demandant leurs interventions. Mais silence radio, a-t-il dit. Tenter une action en justice contre les occupants des lieux, organiser des sit-in devant le gouvernorat et même devant les ministères ont été proposés par les présents. Tous étaient unanimes pour souligner que le gouverneur de Sfax n’a pas pris la bonne décision pour sauver la ville du chaos sanitaire.
Affaire à suivre !
De notre correspondant à Sfax – Hafez