C’est fait : Le ministère des Affaires étrangères vient de signer l’autorisation officielle pour l’ouverture d’un bureau de Reporters Sans Frontières en Tunisie. Le nouveau secrétaire général Jean-François Julliard peut enfin souffler.
Après la mésaventure de 2005 lors de la tenue du SMSI (Sommet mondial sur la société de l’information), où Robert Ménard, l’ancien SG de Reporters Sans Frontières, voulait s’y rendre, la police tunisienne l’en a empêché.
Pour rappel, RSF est une organisation non gouvernementale internationale qui a pour objectif principal la défense de la liberté de la presse dans le monde. En Tunisie, la censure de sites Internet et de toute information touchant au gouvernement et à la présidence était longtemps de rigueur. Ce n’est qu’après la Révolution que la presse a enfin pu jouir de sa liberté, toutefois avec quelques réserves.
Par ailleurs, le bureau de Reporters Sans frontières sera ouvert de manière effective au mois de septembre prochain et cela pourrait être “la délivrance“ pour la liberté de la presse en Tunisie.
Une organisation internationale
Selon le site internet de RSF, l’action de Reporters sans frontières est relayée sur les cinq continents grâce à ses sections nationales (Allemagne, Autriche, Belgique, Canada, Espagne, France, Italie, Suède et Suisse), ses bureaux à Londres, New York et Washington, et son réseau de plus de cent-quarante correspondants.
L’organisation travaille également en étroite collaboration avec des associations locales ou régionales de défense de la liberté de la presse, membres du « Réseau Reporters sans frontières », en Afghanistan, au Bangladesh, au Belarus, en Birmanie, en Érythrée, aux Etats-Unis, au Kazakhstan, au Mexique, au Honduras, en Irak, au Liban, au Pakistan, au Pérou, en République démocratique du Congo, en Roumanie, en Russie, en Somalie, au Sri Lanka et en Tunisie.
Reporters sans frontières est reconnue d’utilité publique en France et dispose d’un statut consultatif auprès des Nations unies.
En 2005, le Parlement européen a remis son prix Sakharov pour la liberté de l’esprit à Reporters sans frontières.