A la veille du 14 juillet, des militants identitaires parisiens se sont mobilisés afin de rendre hommage aux 69 soldats français tombés dans les champs de bataille en Afghanistan. Il s’agit pour les membres du Projet apache et du Bloc Identitaire Ile de France de défendre l’honneur de leurs compatriotes. Ils ont investi la “Place Mohamed Bouazizi“, dans le XIVème arrondissement qui a été inaugurée le 30 juin 2011 par Bertrand Delanoë, maire de Paris, en compagnie de ses amis.
Selon les militants, cet hommage rendu à Mohamed Bouazizi dont le suicide avait déclenché la «Révolution» tunisienne est incompris, voire inadmissible: «le comportement de la totalité des membres du conseil de Paris est une véritable provocation. En quel honneur Paris devrait rendre hommage à ce jeune tunisien? La Tunisie a ses martyrs? Rendons hommage aux nôtres!»
L’argument est on en peut plus clair: les responsables politiques de la capitale française, qu’ils soient de gauche ou de droite, préfèrent oublier les soldats français et même salir leur mémoire. Choisir de rendre hommage et remercier un des héros de la Révolution de la Tunisie est, selon l’opinion des militants, une forme d’encouragements aux Tunisiens à rejoindre la France massivement.
La mobilisation des militants identitaires, encouragée par les Parisiens, s’est faite par la déposition de plusieurs plaques remplaçant la «Place Mohamed Bouazizi» en «Place des soldats français sacrifiés», ainsi que par la distribution de 300 tracts dans l’arrondissement. Ils affirment par ailleurs: «Notre action est une réaction patriote, nous n’oublions aucun des soldats français morts au combat. En Afghanistan, depuis 10 ans déjà que le conflit a commencé, rien n’a changé. Cette guerre n’est pas la nôtre, et nos belles valeurs ne sont pas celles du peuple afghan. Nous exigeons le retrait des soldats français engagés en Afghanistan et réclamons aux autorités un peu plus de respect pour ceux qu’ils envoient au charbon pour de sombres motifs. Les Identitaires continueront à éveiller les consciences et les esprits, à Paris comme dans le reste de notre pays».
Décidément, Mohamed Bouazizi n’a pas fini de parler de lui… Même dans l’Hexagone!
Nadya B’Chir