Le bureau exécutif du Syndicat des Magistrats tunisiens a publié samedi 25 juin un communiqué dans lequel, il dénonce l’attitude inacceptable du ministère de la Justice son non respect des accords conclus et son ignorance des revendications des magistrats dont celles en rapport avec les promotions.
Le SMT dénonce par la même occasion le mutisme affiché par gouvernement de transition face aux conditions difficiles dans lesquelles les magistrats exercent leur métier ainsi que le climat d’insécurité dominant au sein des tribunaux et qui rend difficile l’exercice de la justice et menace le principe sacrosaint de procès équitables.
Le projet de décret portant organisation de la profession d’avocat et accordant entre autres, l’immunité aux avocats approuvé récemment par le dernier CIM a été également décrié par le Syndicats des Magistrats tunisiens. Un décret qui n’a même pas été soumis aux structures représentant les différents corps de la magistrature.
Le SMT exprime à cet égard, son refus total du timing et de la manière dont le projet de décret a été “passé” aux autorités concernées et considère qu’il porte atteinte aux droits des plaignants et au statut et à la dignité de la justice. D’autant plus qu’il n’entre pas dans le cadre d’une réforme totale de la justice. Le syndicat estime également qu’accorder l’immunité aux avocats contredit le principe de l’égalité de tous devant la loi.
Le SMT appelle à une grève générale des magistrats du 28 au 30 juin compris tout en prenant en considération les droits des justiciables.
En cas de signature du décret portant organisation de la profession d’avocat par le Président de la République et de non respect du ministère de la Justice des accords conclus avec les magistrats et de leurs revendications légitimes, le SMT menace d’entrer dans une grève ouverte. Le Syndicat annonce d’autre part une conférence de presse mercredi 29 juin pour dénoncer les pratiques portant atteinte à la magistrature.