Béji Caid Essebsi l’avait déjà dit, aux dirigeants des pays du G8, quand il avait souligné que la Tunisie est fier d’avoir pu assurer, de cette façon, la gestion d’un nombre aussi important de réfugiés; mais que “les héros sont fatigués” aussi.
Dans un récent reportage à Ras Jédir un gradé de l’armée déclarait, notamment, “Est-ce à l’armée tunisienne d’assumer la charge des réfugiés, d’assurer leur hébergement, leur nourriture et les soins médicaux? «Ce n’est pas notre rôle»”, déclare un colonel de l’armée de terre.
«Nous avons le devoir de protéger nos frontières, de nous occuper de nos soldats et de préserver notre souveraineté, notre honneur, le sol national et la sacralité de nos frontières. Aujourd’hui, nous sommes contraints de manager nous-mêmes ces camps, juste pour protéger le pays des épidémies, du sida, de l’hépatite, de la tuberculose, et j’en passe. Et c’est ce qui nous pousse à travailler jusqu’à épuisement».