Dans un reportage réalisé par Olfa Belhassine et publié sur la Presse du dimanche, l’auteur écrit: “Djerba la Douce s’est transformée, depuis le déclenchement des opérations militaires internationales contre les forces de Kadhafi, le 19 mars 2011, en Djerba la … ruche. Une si souterraine ruche, la superficie de l’île (538 km2) et son extension (d’ouest en est, 30,5 km et du nord au sud, 29,8 km) privilégiant l’anonymat et la discrétion. Des vagues successives de réfugiés n’ont pas arrêté d’y affluer, élargissant à chaque fois encore plus l’éventail des profils des arrivants.
Située à 200 km du poste frontalier de Ras Jedir, et à 450 km de Tripoli (alors que Tunis est à 500 km), l’île a établi des contrats de fidélité avec les voisins du sud depuis très longtemps. Ils la fréquentaient parfois en visiteurs du week-end où ils venaient s’éclater dans ses restaurants, casinos et boîtes de nuit, en riches touristes l’été, en clients de ses cliniques privées, en investisseurs dans quelques hôtels…Au début des années 90, au moment où l’ONU décrète un embargo aérien sur la Jamahiriya suite à l’affaire Lockerbie et le long d’une décennie, Djerba deviendra pour les Libyens en partance vers diverses : l’histoire se destinations, un lieu de transit obligé. Ironie du sort répète. De nouveau, le pays de Kadhafi subit un embargo aérien. De nouveau l’île devient un lieu de passage obligé pour les voyageurs au moyen et au long cours. Le parking de l’aéroport déborde de grosses : des Toyota, des Chevrolet, des Nissan, des Hyundai… La berlines plupart flambant neuves.
«Après avoir mis ici à l’abri femmes et enfants dans de somptueuses résidences meublées, ces puissants hommes d’affaires, expatriés de Libye à cause du conflit actuel, continuent leur route vers Tunis, le Moyen-Orient, l’Europe et l’Amérique où ils prospecteront des opportunités d’investissement ou chercheront à consolider des relations économiques déjà établies», assure Hamadi Chérif, directeur du Centre d’art et de culture de Sidi Jmour, situé à un vol d’oiseau de l’aéroport Djerba-Zarzis.
Autres thèmes abordés par le reportage:
– De grosses berlines flambantes
– Une chance pour la billetterie et le tourisme résidentiel
– 80 % des réfugiés affluent de la ville assiégée de Zouara
– Un nouveau programme scolaire pour les enfants libyens
> Source: Lapresse.tn – Lire le texte complet du reportage