Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a salué mercredi l’accord conclu par Israël et le Hamas ayant permis une pause humanitaire à Gaza. Il a toutefois appelé les États membres à ne pas détourner les yeux de la “terrible catastrophe humanitaire” qui sévit dans le territoire palestinien.
Guterres a déclaré que plus des deux tiers des personnes tuées à Gaza jusqu’à présent étaient des enfants et des femmes. Il a souligné que l’accord de cessez-le-feu était une “lueur d’espoir et d’humanité” tant pour les otages que pour les civils.
L’ONU s’efforce de maximiser le potentiel positif de la pause actuelle dans les combats sur la situation humanitaire à Gaza. Pour la première fois depuis le 7 octobre, un convoi inter-agences a livré de la nourriture, de l’eau et des fournitures médicales au nord de Gaza.
Le Secrétaire général a jugé que la libération d’otages ces derniers jours était “un début bienvenu”, mais il a insisté sur le fait que “tous les otages doivent être libérés immédiatement et sans condition”.
Il a estimé que la mesure du succès de cette pause humanitaire ne sera pas le nombre de camions expédiés ou les tonnes de fournitures livrées, mais “la fin des souffrances et du rétablissement de l’espoir et de la dignité”.
Guterres s’est félicité des négociations intenses en cours pour prolonger la trêve. Il a toutefois appelé à un “véritable cessez-le-feu humanitaire” et à la garantie d’un horizon d’espoir en avançant vers une solution à deux États.
Première réunion du Conseil depuis la résolution du 15 novembre
Il s’agit de la première réunion publique du Conseil de sécurité de l’ONU sur le conflit entre Israël et le Hamas depuis que l’organe de 15 membres a adopté une résolution à la mi-novembre appelant à la libération immédiate des otages détenus par le Hamas et à des couloirs humanitaires pour sauver et protéger les vies civiles à Gaza.
La Chine assure la présidence du Conseil jusqu’à la fin novembre et la réunion autour de la table en fer à cheval a eu lieu au niveau ministériel, sous la présidence du ministre des Affaires étrangères Wang Yi, et avec la participation de chefs de la diplomatie d’autres États membres des Nations Unies.