“Aucun ordre de haut n’est parvenu à la Brigade Antiterroriste (BAT) pour arrêter les Trabelsi le 14 janvier. Nous avions pris cette décision au péril de nos vies. Nous n’étions pas sûrs que l’ancien Président allait partir mais nous estimions qu’il était de notre devoir de soutenir le peuple” a indiqué Samir Tarhouni, Capitaine chargé de la BAT lors d’une conférence de presse organisée lundi 8 août au Premier ministère.
“Nous avions reçu l’ordre de tirer sur le peuple, nous nous sommes entendus entre responsables des différents corps des brigades et de la sécurité pour annuler cet ordre et le réduire à un tir de bombes lacrymogène. Il n’était pas normal qu’on tue nos compatriotes et qu’on préserve les vies de la famille de l’ancien Président, nous devions agir de notre propre chef.
Mais pour ne pas entrer tout de suite en conflit avec nos confrères, nous avions les premières 30 mn prétexté des instructions venues d’en haut. Nous avions même appelé la télévision nationale pour que les arrestations de la famille de l’ancien Président soient diffusées en direct”.
Les unités spéciales ont l’habitude d’opérer dans le secret le plus total et c’est pour
cette raison que le récit des évènements a lieu aujourd’hui. Il fallait attendre Le temps qu’il faut pour s’exprimer à propos de faits si sérieux.
“Qui vous a donné l’ordre d’opérer ainsi, avait en ce même jour demandé Mohamed Ghannouchi, tout comme l’a fait ensuite le général Rachid Ammar : Personne, ai-je répondu, nous voulions tout juste sauver des vies et soulager notre pays d’une mafia qui était à l’origine de tous les malheurs de notre pays”
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