À Gabès, la controverse autour du Groupe chimique tunisien (GCT) prend une tournure paradoxale. Alors que les habitants multiplient les appels au démantèlement de cette entreprise accusée de graves atteintes à l’environnement et à la santé publique, le gouvernement poursuit, de son côté, le développement de ses activités.
La députée Nourelhouda Sbaiti a annoncé la tenue d’une réunion à Tunis, le 23 octobre 2025, pour discuter du recrutement de 1.600 agents, dont 600 postes destinés à la région de Gabès. Cette décision intervient dans un climat social tendu, marqué par des protestations massives et des incidents récurrents liés aux émanations toxiques du complexe chimique, qui ont notamment touché des élèves du collège de Chatt Essalem.
Lors de la grève générale du 21 octobre, des milliers de citoyens ont réclamé leur droit à un environnement sain. Pour beaucoup, ces recrutements traduisent une politique contradictoire : offrir de l’emploi tout en maintenant une activité industrielle jugée nocive, symbole d’un profond malaise entre impératifs économiques et exigence de justice environnementale.




