Suite à des critiques acerbes émanant de la part d’Iskander Bouallegui de la liste Al Aridha à propos du traitement du dossier des blessés de la révolution, des députés Ennahdha ont scandé l’hymne national pour le faire taire, ce qui a fait dire à un autre député El Aridha « Vous avez fais commerce de religion pour être là où vous êtes maintenant, vous usez aujourd’hui de l’hymne national ? ».
Sahbi Atig, président du groupe Ennahdha a pour sa part exprimé son indignation face à l’intervention de M.Bouallegui à cause du fait d’intégrer le nom de Rached Ghannouchi, président du parti à toutes les sauces. « M.Bouallegui est libre de critiquer le gouvernement mais pas de citer et à deux reprises le nom du président du parti Ennahdha, nous ne pouvons tolérer cela ».
Les députés Ennahdha ont même menacé de quitter la plénière en guise de protestation. Mustapha Ben Jaâfar a ensuite congédié deux députés d’Al Aridha qui auraient réagi vivement aux députés Ennahdha.
Si le simple fait de critiquer Rached Ghannouchi ou le gouvernement suscite autant de remous dans les rangs du parti majoritaire, il va falloir attendre au moins 2020 pour voir enfin la constitution rédigée !
A.B.A
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