Tunisie : 900 jeunes sages femmes au chômage et absence de statut spécifique

” Quelque 900 jeunes sages femmes sont encore au chômage et nous n’avons toujours pas de statut spécifique “, a souligné vendredi Amal Khiari, présidente de l’association des jeunes sages femmes tunisiennes (AJSFT).

Dans une déclaration à l’agence TAP en marge d’une manifestation organisée à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis pour fêter la journée internationale de la sage femme, célébrée le 05 mai de chaque année dans tous les pays du monde, la présidente de l’association a exprimé son souhait de voir l’accord signé le 27 mars 2017, entre l’Union nationale syndicale des sages femmes tunisiennes et le ministère de la Santé, mis en œuvre dans les plus brefs délais.

Selon l’intervenante, l’accord prévoit l’élaboration d’un projet de statut spécifique des sages femmes et d’un programme de réforme de la formation.

” Les sages femmes ont une responsabilité médicale et pénale puisqu’elles assurent le suivi des femmes enceintes dans toutes les régions du pays notamment dans le milieu rural où il y’a un manque flagrant de médecins spécialistes alors qu’elles ne bénéficient pas d’une protection juridique puisqu’elles sont juste des techniciennes supérieures en obstétrique et n’ont pas le statut de sage femme comme dans les pays avancés “, a-t-elle expliqué.

Amal Khiari a précisé que les 3000 sages femmes tunisiennes qui exercent dans les secteurs public et privé revendiquent la régularisation de leur situation et la garantie de leur protection juridique.

” Nous revendiquons également la réforme du système de formation et son adaptation aux standards internationaux en passant de 3 ans de formation à 5 ans et ce, au sein d’un département de sages femmes “, a-t-elle ajouté.

Selon la même source le renforcement des capacités des sages femmes et la garantie de leur protection juridique sont au profit de la femme tunisienne qui sera mieux prise en charge dans toutes les régions du pays.