50 ans d’existence, de souvenirs, de textes, d’affiches, de photos et des critiques : voici ce qui meuble le livre “JCC 50+ mémoire fertile” écrit sous la direction du journaliste et expert dans l’audiovisuel Khemais Khayati, à l’occasion de la célébration du cinquantième anniversaire des Journées Cinématographiques de Carthage (1966-2016).
Auteur de plusieurs ouvrages sur le cinéma et l’audiovisuel, Khemais Khayati a insisté sur le fait que les JCC ne sont pas un festival ordinaire, mais une “nécessité” et elles le sont parce qu’elles sont un projet de société dans ce qu’il peut avoir de maturation, de volonté de transformer non seulement les relations entre citoyens mais bien plus entre Nations démunies. Sans clinquant ni strass, sans tambour ni trompette, les JCC sont “cette image de soi, une nécessité pour se situer dans son monde et rêver de la changer”. Et pour lui “c’est principalement par le poids de l’image mouvement, de l’imaginaire, de la rêverie, du semblant de réel, du réel remodelé, de la persévérance, du droit à la parole que les JCC ont pu se maintenir depuis 1966.
Depuis cette date, ce sont aussi des journalistes et critiques qui ont livré leurs témoignages et qui sans exception “accordent une attention particulière aux publics tunisiens, que ce soit dans l’avenue, les rues atténuantes, les cafés, les files devant les salles… à intérieur des salles”.
Publié en deux parties (langues arabe et française), le livre grand format publié sous forme d’album documentaire, comporte à travers plus de 150 pages, plusieurs photos retraçant l’histoire de cette manifestation lancée depuis 1966 par le fondateur Tahar Chériaa. Le livre regroupe également une cinquantaine de témoignages de critiques de Tunisie, du monde arabe, de l’Afrique, de l’Europe et du Québec qui parlent de leurs expériences multiples et variées avec les JCC.
Parmi ceux qui ont contribué à la réalisation de cet ouvrage “historique” figurent entre autres Ferid Boughdir, Kamel Ben Ouannes, Hedi Khelil, Mounir Fellah, Naceur Sardi, Noura Borsali, Ilhem Abdelkefi, Ikbal Zalila, Samira Dami, Walid Chmait, Ibrahim al-Ariss, Tarek Shinnawi, Magda Wassef, Serge Toubiana , Olivier Barlet, Jean Pierre Garcia, Baba Diop….
Dédié à la mémoire de Kalthoum Bornaz (1945-2016) et Adnen Meddeb (1988-2016), cet ouvrage publié aux Editions Arabesques, est un hommage à toute une mémoire non pas d’un festival de cinéma, comme le dit Ibrahim Letaief ( Délégué général des JCC), “ni un forum où tout le monde rêve de rencontrer du beau monde dans l’espoir de vibrer au rythme du son et de l’image mais à la seule fenêtre donnée pour vivre le cinéma, le ressusciter… car écrire sur les JCC c’est dire oui au cinéma, et à l’amour, oui à l’éternel renouvellement, à la découverte” .