Tunisie – SNCFT : Les ateliers de Sidi Fathallah en difficultés

Manque de main d’œuvre et de moyens, vol de matériels, recrutement entaché de corruption, faible productivité et absentéisme sont autant de points faibles qui caractérisent les ateliers de Sidi Fathallah (gouvernorat de Ben Arous), relevant de la Société Nationale des Chemins de fer Tunisiens (SNCFT).

Ces différentes carences ont été relevées par les techniciens travaillant dans ces ateliers et exposées au ministre du transport, Mahmoud Ben Romdhane qui a effectué, mercredi, une visite aux dits ateliers. Ils ont également évoqué le manque d’incitations, précisant que “les exigences de la SNCFT en matière de réparation des locomotives et des trains sont énormes, surtout que certains de ces engins ont besoin d’une révision totale”.

L’un des techniciens a expliqé, quant à lui, l’augmentation du nombre d’accidents de trains survenus, dernièrement, par le “recrutement entaché de corruption, d’où l’incompétence de certains conducteurs qui ne respectent pas les normes de conduite”.

Concernant les vols des matériels “qui coûtent très chers à la SNCFT”, selon eux, les techniciens ont déploré l’absence de caméras à l’intérieur des ateliers de Sidi Fathallah.

Ils ont enfin recommandé de renforcer les équipes de technciens en recrutant de nouveaux diplômés de la formation professionnelle, appelant, par ailleurs, à instituer davantage la discipline en vue de réduire le taux d’absentéisme à la SNCFT. Répondant à leurs doléances, le ministre a souligné qu’il reste en permanence à l’écoute des techniciens de la SNCFT afin de résoudre, autant que possible, les problèmes auxquels ils font face.

Il a, dans le même cadre, relevé que tout un programme d’action a été mis en œuvre, à moyen terme, pour “faire de la SNCFT, une société digne de son nom”, capable de fournir des services qui répondent aux attentes des citoyens. D’après lui, la société est actuellement en état de dégradation suite aux recrutements effectués en 2007, 2008 et 2009 qui ont contribué à la multiplicité des accidents.

Cela nécessite, aujourd’hui, de mener des enquêtes auprès des agents de la SNCFT pour évaluer leurs compétences et partant garantir leur discipline, a-t-il affirmé. De son côté, la PDG de la SNCFT, Sabiha Derbel a affirmé que toutes les mesures nécessaires vont être prises dans les plus brefs délais afin de garantir les droits des employés mais aussi ceux de la société.

«Nous sommes en train de fournir de nouveaux wagons sécurisés, de renforcer le gardiennage par de nouveaux équipements et de continuer de recruter des conducteurs de trains dans la transparence requise”. L’objectif, a-t-elle dit, est d’améliorer la qualité des services et d’assurer des voyages confortables aux passagers.