Le secrétaire général du Courant populaire et dirigeant au Front populaire (FP), Zouhair Hamdi, a appelé le ministre de la Justice à accélérer le traitement de l’affaire d’assassinat du martyr Mohamed Brahmi.
Il a, également, demandé au ministre de prendre une décision concernant la requête du comité de défense d’engager des poursuites à l’encontre de certains responsables sécuritaires dont l’ancien ministre de l’Intérieur, Ali Larayedh.
La décision du ministre de la Justice sera soit de classer l’affaire ou de traduire les personnes impliquées devant la justice, a soutenu Zouhair Hamdi dans une déclaration à l’agence TAP.
Rappelons que le FP organise chaque mercredi un rassemblement de protestation devant le ministère de l’Intérieur pour demander la vérité sur les assassinats des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi.
Zouhair Hamdi a, en outre, déploré « une lenteur calculée » dans le traitement du dossier de Mohamed Brahmi, accusant des parties judiciaires d’être responsables de cette lenteur.
Il a rappelé que le comité de défense dans cette affaire avait soumis sa requête, depuis plusieurs mois, au juge d’instruction qui l’a transféré, à son tour, au ministère public.
Le parquet engage la procédure ou décide un classement sans suite dans cette affaire, a-t-il dit. « Le procureur de la République a décidé, après une grande insistance, de maintenir ouvert le dossier de la l’enquête déjà constituée, ce qui induit un retour au point de départ, en confiant à nouveau cette affaire au juge d’instruction », a-t-il ajouté.
Le FP accorde un délai de trois jours au ministre de la Justice pour répondre favorablement à sa demande, a mis en garde Zouhair Hamdi, assurant que si sa requête n’est pas satisfaite, le Front entamera une série de mouvements dont des rassemblements de protestation devant le tribunal de première instance de Tunis.
Il a estimé que l’alliance et l’entente entre Ennahdha et Nidaa Tounes ont influé sur l’avancement de l’affaire du martyr Mohamed Brahmi, notant que le FP avait déjà averti des « conséquences graves » de cette alliance sur le dossier des assassinats de Brahmi et Belaid.
Zouhair Hamdi a, par ailleurs, qualifié d’«indicateurs positifs » les derniers remaniements au sein du ministère de l’Intérieur, d’autant, a-t-il dit, que « plusieurs anciens responsables sécuritaires font l’objet de réserves et de suspicions».