Les dernières décisions des parties libyennes concernant la possibilité de reprendre les activités commerciales pour les Tunisiens, à partir d’aujourd’hui, n’ont rien changé au paysage de fronde, au poste-frontière de Ras Jédir (Gouvernorat de Médenine).
De même, la décision du conseil des ministres concernant l’annulation de la taxe de départ pour les visiteurs libyens n’a pas eu d’impact positif pour la levée du sit- in, observé, à proximité du poste-frontière, par des habitants, des commerçants et des composantes de la société civile de Ben Guerdane.
Dans ce sens, bien que le travail n’ait pas été arrêté, du côté tunisien du passage frontalier de Ras Jédir, le passage des Libyens et des marchandises demeure bloqué, excepté les cas urgents. Le trafic s’est limité au passage de quelques piétons ou de rares voitures libyennes autorisées par les sit- inneurs, selon les constatations de la correspondante de l’agence TAP à Médenine.
Les protestataires ont considéré que la décision est une affaire libyenne et que leurs revendications principales sont l’annulation de la taxe de sortie et d’autres questions de développement, tout en s’attachant à continuer leur sit-in et à interdire l’entrée des libyens et des marchandises, en attendant l’approbation de l’annulation de la taxe de sortie par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
De son côté, la cellule de crise a estimé que la décision libyenne ne la concerne pas et ne change rien à la réalité, selon Lazhar Dibar, président de l’Union locale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat et membre de la cellule de crise, ajoutant que, seules les décisions du gouvernement tunisien les intéressent.
Il a fait part de son mécontentement face à l’absence de dialogue avec le gouvernement qui n’a pas montré de bonnes intentions pour le règlement de la situation à Ben Guerdane, tout en considérant que la décision du gouvernement d’annuler la taxe de passage est un pas positif qui doit être suivi rapidement par un autre de la part de l’ARP.
Dans ce sens, Dibar a mis en garde contre la possibilité d’escalade à Ben Guerdane en faisant assumer au gouvernement la responsabilité, au cas où il ne prend pas en considération la protestation pacifique des habitants de la zone et ne fait rien pour satisfaire leurs revendications.
Par ailleurs, le poste-frontière de Ras Jédir attend l’arrivée, au cours des prochains jours, des Egyptiens en suspens en Libye, d’après des sources sécuritaires tunisiennes, qui pensent que le nombre ne sera pas important et que tous les Egyptiens seront rassemblés, afin qu’il soit possible de les transporter sur un vol unique.
En parallèle, des parties libyennes, que ce soit parmi les membres du conseil de la municipalité de Zouara, ou ceux qui gèrent le poste-frontière, considèrent que Ras Jédir est l’unique passage pour les Egyptiens, affirmant qu’une coordination sera établie pour éviter l’encombrement et les erreurs survenues auparavant.
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