Porte-parole de la présidence : Nous comprenons la douleur des familles des martyrs

“Nous comprenons la douleur des familles des martyrs et blessés de la révolution et respectons leur droit d’exprimer leur position”, a dit, mercredi, dans une déclaration de presse le porte-parole de la Présidence de la République.

Moez Sinaoui réagissait à l’incident qui s’était produit dans la matinée lors de la cérémonie officielle de célébration du 4e anniversaire de la Révolution, au Palais de Carthage. La cérémonie avait été perturbée par les cris de protestation d’une partie des membres des familles des martyrs et blessés de la révolution, provoquant son interruption.

Ces derniers entendaient exprimer bruyamment leur mécontentement, semble-t-il, de ne pas recevoir de décorations comme certaines autres personnalités présentes.

“D’autres mécanismes sont prévus pour les honorer et panser leurs plaies”, a fait valoir Sinaoui, affirmant toutefois que le Palais de Carthage “restera ouvert aux Tunisiens”. Selon le conseiller politique du président de la République, Mohsen Marzouk, les protestations des familles des martyrs et blessés de la révolutions “sont dues au fait que ce dossier n’a pas bénéficié suffisamment de l’attention qu’il mérite durant les quatre dernières années”.

Saida Garrach, membre du bureau exécutif du Mouvement Nidaa Tounes, considère de son côté que ces familles “auraient dû attendre la fin de la cérémonie pour exprimer leur position, d’autant que leur invitation était une marque de reconnaissance pour le combat de leurs enfants pour la liberté”, affirmant que son parti “comprend les plaies et la perte de patience” des familles.

Venus à titre d’invités de diverses régions du pays pour assister à la cérémonie officielle du 4e anniversaire de la révolution, au Palais de Carthage, rappelle-t-on, des membres des familles des martyrs et blessés de la révolution et de familles des martyrs des institutions sécuritaire et militaire avaient protesté de ne pas recevoir les hommages du président de la République.

Le chef de l’Etat venait juste de finir de prononcer son discours et de commencer à décorer les représentants du quartette parrain du dialogue national. Les protestataires s’étaient mis à crier des slogans réclamant la vérité sur la mort de leurs enfants, le châtiment de leurs meurtriers et la réhabilitation de l’ensemble des Tunisiens, civils, militaires et sécuritaires, qui avaient fait don de leur vie sur l’autel de la patrie, provoquant l’interruption de la cérémonie.