Les développements rapides qui se produisent dans la région maghrébine, en particulier la détérioration de la situation en Libye, ont accru considérablement les défis qui se posent et commandent de ce fait plus de coordination entre les Etats du Maghreb et plus de coopération avec les partenaires européens afin de prémunir la région de toutes les menaces qui la guettent, a déclaré le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, Fayçal Gouia.
Le secrétaire d’Etat s’exprimait lundi matin à la conférence organisée par le Centre de Tunis de la Ligue des Etats arabes sur le thème:
“L’intégration maghrébine et l’Union européenne”. Il a fait état de l’apparition de nouveaux défis planétaires, en particulier ceux inhérents au terrorisme, à la criminalité transfrontalière et aux migrations illégales. D’où la nécessité, a-t-il dit, de parfaire la coordination entre les organes spécialisés, de l’échange de renseignements et de celui des expertises entre Etats du Maghreb et d’Europe afin de mettre la sécurité nationale à l’abri de toute menace.
Compte tenu de la corrélation dialectique des dimensions du développement et de la sécurité, a-t-il ajouté, le partenariat euro-maghrébin doit s’appuyer sur une approche globale intégrant tout à la fois les défis sociaux, économiques et de développement, lesquels appellent à l’instauration de relations de coopération constructive et de partenariat, à même de maintenir un juste équilibre entre ce qui est sécuritaire et ce qui a trait au développement.
Gouia a mis en avant, à ce propos, la volonté de la Tunisie d’élever le niveau de la coordination et de la coopération entre les Etats maghrébins, « de manière à conforter la crédibilité de l’Union du Maghreb arabe et à faire de cet ensemble une force économique homogène et opérationnelle, capable de défendre les intérêts de ses peuples et d’interagir positivement avec toutes les propositions et initiatives destinées à renforcer son intégration et à jeter les jalons d’une coopération fructueuse et constructive avec les autres ensembles régionaux voisins, l’Union européenne notamment ».
Le Secrétaire d’Etat a d’autre part estimé qu’au dialogue avec l’Europe doit répondre un effort en faveur du dialogue entre le Maghreb et l’Afrique, formant en même temps le voeu de voir se renforcer le dialogue maghrébo-américain et celui avec les pays asiatiques.