Le président de la République provisoire et candidat au second tour de l’élection présidentielle Mohamed Moncef Marzouki s’est engagé à reporter à après le deuxième tour de l’élection présidentielle la mise en oeuvre du processus de formation du prochain gouvernement, sur proposition, par Nidaa Tounes, d’une personnalité à la fonction de chef du gouvernement, a assuré, samedi, le président du Mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi.
Marzouki s’est dit, également, prêt à reconsidérer la question des recours électoraux et à tout faire pour que le scrutin présidentiel se déroule dans les meilleurs délais, a déclaré Ghannouchi à l’Agence TAP, peu avant le démarrage de la réunion du Dialogue national. Le chef de file d’Ennahdha a déclaré avoir rencontré, ce matin, le président Marzouki.
Il a été chargé par le quartet parrain du Dialogue de convaincre Marzouki d’adresser un message rassurant, de statuer sur la désignation d’un chef de gouvernement et de retirer les recours électoraux.
« Les candidats Béji Caïd Essebsi et Moncef Marzouki doivent, aujourd’hui, adresser un message clair d’apaisement. Ils ont la responsabilité de préserver la sécurité du pays », a encore affirmé Ghannouchi, faisant remarquer que la sécurité est beaucoup plus importante que le verdict des urnes. « Ce qui est important aujourd’hui pour la Tunisie est la sécurité et non pas le vainqueur ou le perdant », a-t-il dit.
« Nous sommes encore tenus à la neutralité jusqu’à nouvel ordre » a indiqué Ghannouchi en allusion à un éventuel soutien par Ennahdha à l’un des candidats à la présidentielle. Au cas où le Conseil de la Choura ne se réunirait pas, Le Mouvement Ennahdha va se tenir à la neutralité ou laisser le choix à ses partisans de donner leurs voix au candidat qui leur semble le plus apte à diriger le pays, a-t-il ajouté.
Le président Marzouki avait adressé un message au président du Mouvement Nidaa Tounes détenteur du plus grand nombre de sièges au sein de l’Assemblée des représentants du peuple, afin de lui demander de charger son candidat de former le prochain gouvernement.
Ce message a créé un imbroglio juridique sur l’éventuel mandatement du parti vainqueur des législatives pour former le prochain gouvernement par le président de la République provisoire ou par le président issu du second tour de la présidentielle 2014.