Tunisie : Equipes de coordination spécialisées dans les différents hôpitaux publics

Le ministère de la santé vient de mettre en place des équipes sanitaires et techniques spécialisées dans les différents hôpitaux publics afin de promouvoir l’activité de prélèvement et de transplantation d’organes dans tout le pays, a déclaré le ministre de la santé, Mohamed Salah Ben Ammar à l’agence TAP, samedi, en marge des travaux de la journée d’information organisée à cette occasion à Sousse.

La création d’unitéS techniques et de coordination au sein des hôpitaux publics permettra d’accélérer les procédures administratives et sanitaires nécessaires dans le domaine de la transplantation d’organes, a souligné Mohamed Salah Ben Ammar.

A ce propos, le ministre de la santé a fait savoir qu’en dépit de la compétence des équipes chargées des transplantations et de l’existence d’unités sanitaires équipées pour les opérations de transplantation, les médecins n’ont pu opérer que 30 pc des malades enregistrés dans la liste d’attente.

Selon Ben Ammar, la culture du don d’organes n’est pas ancrée chez le tunisien en dépit du progrès de la médecine en Tunisie dans ce domaine (à l’instar de la transplantation de la cornée, des reins, du cœur et de la moelle osseuse). Le ministre estime que la réticence des donneurs s’explique par un manque de confiance et par la lenteur des procédures médicales et administratives.

“Les opérations de transplantation sont soumises à une législation protégeant contre le trafic d’organes et sont effectuées dans les établissements accrédités par le ministère”, a indiqué le ministre. De son côté, Neila Belaid, médecin coordinatrice au sein du centre national pour la promotion de la transplantation d’organes (CNPTO), a précisé que 30 pc des malades d’insuffisance rénale, sur un total de 9 mille malades, bénéficient des opérations de greffe du rein.

Neila Belaid relève que seulement 120 opérations de transplantation de rein s’effectue chaque année, dont 80 pc des dons viennent de la famille des malades. Selon la coordinatrice, l’obstacle freinant la hausse des opérations réside dans le refus des familles tunisiennes de permettre le prélèvement d’organes de leurs proches décédés cliniquement, en raison d’une incompréhension du tunisien de la notion de la mort clinique (coma).

Neila Belaid a fait remarquer que le centre de promotion de la transplantation n’est informé annuellement que de 120 cas de coma seulement enregistrés dans les hôpitaux tunisiens, et ce, en raison de l’absence des services de coordination des opérations de prélèvement et de transplantation d’organes dans les hôpitaux.