Tunisie : Création d’un “Conseil arabe de défense des révolutions et de la démocratie”

La création d’un “Conseil arabe de défense des révolutions et de la démocratie” a été annoncée, samedi, au local du Congrès pour le République, à Tunis, de même que la mise en place de son comité constitutif. Ce dernier comprend notamment la militante yéménite des droits de l’Homme et Prix nobel de la paix 2011 Tawakkol Karman, le fondateur du parti égyptien “le Lendemain de la Révolution” Aymen Nour et le Secrétaire général du CPR, Imed Daimi.

S’exprimant lors d’une conférence de presse tenue par le CPR à l’occasion de son 13e anniversaire, les membres de ce comité ont présenté les objectifs de leur projet.

Il s’agit, selon eux, de “surmonter les échecs essuyés par les révolutions du Printemps arabe et d’en défendre les acquis et valeurs, en premier lieu la liberté, la dignité et la démocratie”.

Le secrétaire général du CPR Imed Daimi a souligné au cours de la conférence de presse que la création de cette organisation a surtout pour but de “fédérer toutes les forces révolutionnaires des pays du Printemps arabe pour favoriser le succès du processus d’émancipation et de changement dans l’ensemble de la région”.

Estimant de son côté que les révolutions arabes ont réalisé leur première étape et ont encore plusieurs autres avancées à accomplir pour boucler les processus de transition en cours, la militante yéménite des droits de l’Homme et présidente de “Femmes journalistes sans frontières” Tawakkol Karman a fait remarquer que la deuxième étape des révolutions arabes consiste à “abattre les systèmes de corruption et d’arbitraire à la base des violations des droits de l’Homme et du retard accumulé par les peuples arabes”.

De son point de vue, l’organisme nouvellement créé vise surtout à “identifier les moyens et mécanismes à même de réaliser les étapes restantes de la transition démocratique, concrétiser les idéaux du Printemps arabe et en finir avec le sentiment d’incertitude et d’impuissance auquel sont confrontées les forces de la révolution”.

“La rencontre de forces révolutionnaires de Tunisie, du Yémen et d’Egypte en attendant que les rejoignent d’autres parties de Libye, de Syrie, de Palestine et d’Irak s’articule autour de l’idée de lancer une vraie initiative à même de protéger et de porter les valeurs de la révolution, notamment la liberté, la justice et la démocratie”, a-t-elle ajouté.

La militante yéménite a en outre annoncé que la présidence d’honneur de la nouvelle organisation sera proposée au président Mohamed Moncef Marzouki, “en considération pour son parcours militant, ses prises de position en faveur des révolutions arabes et sa foi en le succès des processus de transition démocratique”.

D’après l’homme politique égyptien Aymen Nour, la nouvelle organisation sera officialisée en janvier 2015 par une assemblée générale constitive et la mise en place d’un conseil des secrétaires généraux représentatif de tous les pays du Printemps arabe.