Le président du Mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi a qualifié vendredi d’« avancée sur la voie du parachèvement de l’ultime étape du processus de transition » le consensus qui s’était dégagé quelques heures plus tôt à la table du Dialogue national en faveur de la tenue des élections législatives avant l’élection présidentielle.
S’exprimant au sortir d’une entrevue au Palais de Carthage avec le président de la République provisoire Moncef Marzouki, il a estimé que ce consensus donne à l’ISIE la latitude de fixer une date ferme pour les élections, soulignant que « la communauté nationale doit désormais se consacrer à la réunion des conditions de succès de cette échéance électorale ».
A la question de savoir s’il avait un commentaire à faire au sujet de la revendication, par AQMI, de l’attaque contre le domicile du ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou à Kasserine, Ghannouchi a déclaré à l’agence que cette revendication n’avait rien de surprenant de la part d’une « organisation criminelle ».
C’est ce qui, dit-il, « ne peut que confirmer qu’elle est impliquée au premier chef dans les actes terroristes qu’a connus notre pays ».
Le président Marzouki s’est entretenu, par ailleurs, avec le secrétaire général du Congrès pour la République. Imed Daimi a assuré que le groupe de son parti à l’Assemblée nationale constituante « aura une attitude responsable » concernant les propositions du Dialogue national « mais tout en mettant l’accent sur la nécessité de faire en sorte que ces arrangements respectent les dispositions de la Constitution ».
Malgré les nombreux aspects négatifs constatés concernant le Dialogue national et son mode de fonctionnement, la responsabilité nationale commande au CPR de ne rien faire qui puisse bloquer ses résultats ou compromettre les points au sujet desquels il y a eu un consensus national, a-t-il ajouté.
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