La visite du roi du Maroc en Tunisie, dans la presse algérienne

maroc-tunisie-mohamed vi-marzoukiAucune information n’a été publiée par l’agence de presse officielle d’Algérie (APS), sur la visite du roi du Maroc, Mohammed VI en Tunisie du 30 mai au 1er juin 2014. Dans le reste de la presse, l’information est pratiquement ignorée, rares sont les journaux algériens à avoir abordé cette visite du monarque chérifien.

Sur El Watan et sous le titre “Le roi Mohammed VI en visite hier en Tunisie: Les Marocains cherchent-ils à «marquer» Alger ?“, le journal note que “Rabat craint que le nouveau rapprochement tuniso-algérien ne se fasse à ses dépens et le monarque vole, lui aussi, au secours de l’économie tunisienne”.

Le journal ajoute que “tout ceci est beau, mais ce n’est sûrement pas l’unique objectif du Maroc derrière ce premier déplacement de Mohammed VI dans un pays sur lequel a soufflé le «printemps arabe ».

De l’avis de tous les observateurs, Rabat suit avec prudence le réchauffement de l’axe Tunis-Alger, suite à la venue de Mehdi Jomaâ au pouvoir en Tunisie, surtout après le récent soutien financier apporté par le gouvernement algérien à son voisin de l’Est. Les relations tuniso-algériennes étaient plutôt au frigo pendant la gouvernance de la «troïka», dirigée par les islamistes d’Ennahdha.

Plus encore, le président tunisien, Moncef Marzouki, se reconnaît une descendance marocaine dans la mesure où il a de la famille installée au Maroc et que son père y soit décédé et enterré”.

Le journal “Liberté – Algérie” et sous le titre “Mohammed VI poursuit sa visite” note que “cette visite a été précédée de nombreux commentaires d’hommes politiques et d’observateurs. Pourquoi cette visite ?”

Pour “Liberté Algérie”, “le rapprochement, sans précédant entre la Tunisie et l’Algérie, serait une des raisons essentielles. Le Maroc ne veut, en aucun cas, être dépassé par l’Algérie dans n’importe quel domaine en particulier quand il s’agit des relations avec des pays tiers, de surcroît, maghrébins. En outre, le royaume chérifien digère mal son isolement sur la scène internationale en raison de sa politique expansionniste au Sahara occidental”.

Et poursuit: “cependant, il serait mal conseillé s’il compte trouver un soutien auprès de la Tunisie qui observe depuis fort longtemps, une neutralité positive à ce sujet. En outre, même si le renforcement de la coopération entre les deux pays est souhaitable, il n’en demeure pas moins qu’ils se livrent à une concurrence parfois déloyale. Il n’est un secret pour personne que le Maroc a tiré un profit substantiel de l’avènement de la révolution en Tunisie et de la période transitoire marquée par des grèves récurrentes dans le secteur du phosphate qui constitue l’une des principales sources de revenu pour l’Etat tunisien. C’était une aubaine saisie par le Maroc tout comme le recul du tourisme”.

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