Tunisie : Quand tout le monde veut devenir le Combattant suprême…

Nous avons une chance inouïe dans notre pays, c’est que nos politiciens se battent à coup de mots et s’envoient des «gassasseries» à la figure et de rafales de communiqués et non par kalachnikovs et autres cocktails, ce qui aurait dégarni sérieusement le paysage politique, tant la bataille est rude en cette période préélectorale où chacun n’a qu’un seul objectif: atteindre CARTHAGE ou le faire diriger à partir du BARDO. Chacun y va de sa manière et utilise sa méthode qui, généralement, reflète l’atavisme profond de l’homme politique concerné.

Ainsi, à tout seigneur tout honneur, commençons par analyser le comportement des uns et des autres par ordre de leur ancienneté dans le monde politique.

– L’aîné, BCE, est un animal politique né bien avant l’informatique et est malheureusement resté un symbole de l’égocentrisme politique: pourtant il est arrivé au bon moment et à entrainé derrière lui des milliers de gens de toutes les couches sociales, des gens qui y croyaient à un moment où la menace ghannouchienne planait sur le pays et ses structures, mais n’a pas su hélas, comme BOURGUIBA, se retirer au moment qu’il faut pour que son parti prospère! Il a même enfoncé le clou en y mêlant sa famille et ses vieux amis; puis, n’ayant l’habitude de consulter personne, s’en est allé flirter avec ce vieux renard qui dirige la plus grande entreprise de démolition de la nation tunisienne, pour des raisons on ne peut plus électoralistes.

Du coup, il met en danger sa structure qui, tout en s’alourdissant, reste appuyée sur ses fragiles épaules de quinquagénaire, mais n’est pas ATLAS qui veut d’autant plus qu’ATLAS ne s’est pas appuyé sur son fils quelle que soit la valeur intrinsèque de ce dernier, et ce serait dommage que cette belle structure, qui cherche à raviver le fonds de commerce de la maison mère, soit victime de ces lubies et querelles qui ne profitent qu’à ceux qui veulent faire du tort au pays, faute de l’avoir dominé.

MBJ est un peu plus jeune et a perdu toute son aura bien qu’il ait été au sommet du perchoir, et on se demande si RAGHA ne s’est pas joué de lui en en faisant un pantin politique en lui associant une MEHREZIA qui, emmitouflée derrière ses foulards coloriés, ne risquait rien ou presque, elle pouvait toujours, en cas de risque, demander asile a son ambassade.