Le centre de Tunis pour la liberté de presse dénonce le retour “de l’ingérence gouvernementale dans les médias” considérant que l’invitation mercredi dernier des rédacteurs en chef à la conférence du presse du Chef du Gouvernement Mehdi Jomaa, s’inscrit dans le processus des restrictions imposées aux médias visant à rétrécir le champ de liberté de presse et d’expression.
Le Secrétaire général adjoint du centre de Tunis pour la liberté de presse, Slim Boukhdir a indiqué samedi que le centre a relevé l’émergence de pratiques qui confirment la volonté de l’Etat pour intervenir dans la ligne éditoriale des entreprises de presse et exercer de nouveau une mainmise sur le secteur de l’information.
De son côté, le président du centre Mahmoud Dhaouadi a évoqué pour sa part la situation matérielle fragile des journalistes particulièrement ceux exerçant dans le secteur privé. “Cette situation risque d’affaiblir le journaliste et d’atteindre son indépendance et sa neutralité”, a-t-il dit.
Le centre de Tunis pour la liberté de presse uvre à clarifier la relation entre l’administration et les salles de presse dans les différents médias et pour protéger les journalistes. Il dispose d’une unité spécialisée de veille et de documentation des atteintes perpétrées à l’encontre des journalistes.