Le porte-parole du parti Al-Massar, Samir Taieb, a indiqué que son parti mettra sur la table du Dialogue national, la question de la fin des travaux de l’Assemblée nationale constituante.
Lors d’une conférence de presse, mercredi, à Tunis, Samir Taieb a estimé que l’ANC a achevé sa mission, relevant que la Constituante a dévié de “la voie consensuelle” exigée par l’actuelle étape.
Samir Taieb a déclaré réprouver le “laxisme” dans la prise de mesures disciplinaires à l’encontre du député Ibrahim Guassas qui a eu un “comportement contraire aux convenances morales et politiques” lors de la séance finale de la plénière consacrée à l’adoption de la Loi électorale.
Il a, d’autre part, évoqué les manquements contenus dans le texte de la Loi électorale qui font prévaloir des intérêts partisans étriqués aux dépens d’un système électoral transparent et loyal à même de baliser la voie à un système politique démocratique. « Al-Massar a déposé des recours à l’encontre de la Loi électorale auprès de l’Instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des lois », a-t-il indiqué, appelant à activer cette instance afin qu’elle puisse mener à bien sa mission.
Samir Taieb a, par ailleurs, qualifié d'”éparpillé” le paysage politique tunisien, évoquant dans ce cadre la question du financement public en l’absence de mécanismes législatifs empêchant les abus tels que la manipulation et l’achat de voix d’électeurs. Il a, également, critiqué la non-inscription du principe de la parité horizontale dans la Loi électorale, estimant que cette question est contraire aux dispositions pourtant explicites de la Constitution qui garantissent la parité dans les conseils élus.
A propos du gouvernement de Mehdi Jomaa, le porte-parole d’Al Massar a indiqué que son parti n’a aucun problème avec ce gouvernement tant que celui-ci respecte ses engagements envers la feuille de route.
« Il faut éviter de créer des problèmes montés de toutes pièces qui entravent l’action du gouvernement et sapent la mise en place d’une stratégie sécuritaire claire », a-t-il soutenu, en allusion aux prochaines auditions du ministre du Tourisme et du Secrétaire d’Etat chargé de la sécurité.
Le parti Al-Massar, a-t-il soutenu, n’adhère pas à ce genre de tiraillements et campagnes de dénigrement qui ne servent que des intérêts partisans et ne visent qu’à faire tomber l’actuel cabinet de compétences et le remplacer par un gouvernement d’unité nationale, nommé sur la base de quotas partisans.
Il a, dans ce contexte, relevé la nécessité de réduire le rôle de contrôle de l’Assemblée constituante dans le but de mettre un terme à ces attaques ciblées.
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