Le constituant et porte- parole du mouvement Ennahdha, Zied Laadhari, a plaidé, vendredi, en faveur de la poursuite en justice de « ces pseudo-économistes » pour avoir « induit l’opinion publique en erreur ».
Lors d’une rencontre à la cité Ennasr (Ariana) sur « les défis politiques et la réalité économique en Tunisie », Laadhari a accusé « ces prétendus économistes » d’avoir communiqué des chiffres et des données erronés sur la conjoncture économique dans le pays.
« La situation n’est pas aussi catastrophique comme le prétendent certains qui tentent d’avancer des arguments fallacieux pour servir des agendas politiques », a-t-il affirmé. Les manuvres opérées par certains acteurs politiques, dans le dessein de compromettre le processus démocratique ne peuvent en aucun cas saper les bonnes volontés, ni freiner leur enthousiasme à aller de l’avant sur la voie de l’instauration des fondements de la démocratie, a-t-il martelé.
A cet égard, il a regretté de voir certains acteurs politiques nourrir les craintes de la population quant à l’incapacité de l’Etat de verser les salaires, à l’imminente faillite des entreprises publiques et privées et à l’augmentation du volume des dettes.
Corroborant l’hypothèse de Zied Laadhari, l’économiste Skander Rekik a affirmé que la situation économique est loin d’être catastrophique, dans la mesure où la Tunisie n’est pas en période de récession économique. A ce propos, Rekik a dénoncé les propos tenus par le chef du gouvernement Mehdi Jomaa qui avait déclaré que l’Etat serait dans l’incapacité de verser les salaires, estimant que ces déclarations étaient porteuses d’un « message alarmant » qui a eu un impact négatif sur les milieux financiers et économiques ainsi que sur la population.