Avant les années 80, le Ghana était considéré comme un pays en voie de développement prometteur. La crise économique que connaît le pays va amener une situation locale désastreuse au niveau des services de base. Le FMI et la Banque mondiale proposent des prêts au pays, sous la condition dite d’ajustement structurel.
Le pays est contraint de s’impliquer dans le libre-échange, en orientant la production interne vers l’or et le cacao plutôt que vers les productions vivrières. L’incitation à la “récupération des coûts” va entraîner la privatisation des services publics de base de soins et d’adduction d’eau.
L’implantation d’entreprises étrangères est favorisée grâce à une politique fiscale avantageuse et une réglementation peu contraignante, notamment vis-à-vis de l’environnement.
L’Etat ghanéen a délocalisé la population locale qui vivait de banane plantin, manioc, huile de palme et arachide. Les paysans on touché une indemnisation ridicule, les manifestants ont été éloignés par la force militaire. L’activité d’extraction a stérilisé les champs alentours : les déblais ont envahi les champs de manioc, la pollution métallique affecte l’air et l’eau. Les rizières sont aujourd’hui en jachère…
“Lundi investigation a diffusé un excellent reportage sur l’origine de la misère qui sévit en Afrique et plus particulièrement au Ghana. Le système est simple : Le Fonds monétaire international octroie des crédits aux états africains, les taux sont évidemment exorbitants, si bien que les gouvernements doivent privatiser dans tous les secteurs afin de rembourser (temporairement) la dette … Les secteurs touchés sont les hôpitaux, le système de santé en général, l’eau potable, l’extraction de minerais, de pétrole, etc.
La quasi totalité de la production agricole part désormais à l’exportation au Ghana et le pays importe du riz d’Amérique alors qu’il en exportait il y a seulement 10 ans, les agriculteurs Ghanéens ne comprennent plus le fonctionnement de leur propre pays ! Il y a aussi les entreprises étrangères qui ne sont pas soumises à une réglementation contraignante, si bien qu’elles polluent sans états d’âmes, déchargent leurs rebuts sur les terres agricoles, tout est fait afin qu’elles soient le plus rentable possible et ce, au détriment de l’environnement et des populations locales. C’est là qu’est la formidable arnaque du FMI, car la majorité de la population croient que le FMI vient en aide aux pays pauvres, mais, dans les faits, on observe exactement l’inverse …”
(Publiée le 26 juin 2013 – Source: Agoravox.tv)