La présidente du Syndicat tunisien des dirigeants des médias, Amel Mzabi, a affirmé que les cahiers des charges émanant de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) ne répondent pas aux attentes des professionnels du secteur.
« L’instance joue un rôle de régulation et ne peut pas assurer de contrôle sur le paysage médiatique surtout après la révolution », a-t-elle ajouté dans une déclaration à l’agence TAP. Elle a indiqué que l’instance n’a pas pris en considération les propositions avancées par les acteurs oeuvrant dans le secteur lors des séances de dialogue et des différentes réunions de concertation. Dans un communiqué rendu public mercredi, le syndicat affirme que les cahiers des charges publiés par la HAICA constituent un indice dangereux pour assujettir les médias et détruire ses acquis.
« Le gouvernement, la classe politique et la société civile doivent assumer leurs responsabilités devant les menaces que constituent les cahiers des charges pour le secteur de l’audiovisuel et leurs conséquences sur la qualité du produit et l’avenir de la profession », lit-on dans ce communiqué.
La HAICA avait publié, jeudi dernier, des cahiers des charges qui conditionneront désormais l’octroi d’autorisations d’émettre aux radio et télévisions privées ou associatives. Ces cahiers des charges fixent les droits et obligations des établissements de radio et de télévision sur la base du respect de la loi et des règles de la déontologie.
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