Ali Laarayedh, membre du conseil de la Choura du parti Ennahdha et ancien chef du gouvernement provisoire a déclaré que son parti s’oppose à toute politique qui exerce l’exclusion sur la base de l’appartenance partisane dans l’opération de révision des nominations.
Présidant, dimanche à Gafsa, la réunion du bureau régional d’Ennahdha dans la région, Laarayedh a souligné que la révision des nominations administratives s’avère nécessaire en cas de manquement aux devoirs, de partialité ou de manque de compétence et d’intégrité.
Une source gouvernementale a déclaré, samedi à la TAP, que de nouvelles nominations dans le corps des gouverneurs seront annoncées, prochainement, conformément aux engagements pris le chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomaa dans le programme d’action qu’il avait présenté à l’assemblée nationale constituante et sur la base duquel il a obtenu la confiance des constituants le 29 janvier 2014.
Evoquant le dossier du terrorisme, le dirigeant du parti a souligné qu’il faut du temps pour pouvoir distinguer entre les mouvements islamiques modérés tels que Ennahdha et “le salafisme scientifique pacifiste” et le “salafisme violent” qui est, selon Laarayedh, minoritaire.
Les forces de sécurité ont mené, au cours de la dernière période, “deux guerres”, la première contre le terrorisme et la deuxième contre le crime et les dérives sécuritaires, a-t-il dit. Laarayedh a fait remarquer que la liberté et la démocratie instaurées dans le pays après la révolution constituent un tournant historique dans la vie du peuple tunisien.
Il a ajouté que les priorités et les défis à relever sont les mêmes pour tous les gouvernements tunisiens qui se sont succédé après la révolution. Il s’agit, a-t-il précisé, de consacrer la liberté et la démocratie, d’accorder un intérêt particulier à la situation socio- économique, de garantir la sécurité et la stabilité, de lutter contre le terrorisme et d’instaurer la justice transitionnelle.
Laarayedh a indiqué que la pays a réussi à consacrer et à protéger la liberté surtout avec l’adoption de la constitution venue répondre aux aspirations et attentes des Tunisiens s’agissant, notamment, de la consolidation des acquis de la femme, du renforcement des droits de l’homme et de la consécration de l’équilibre régional et de la décentralisation.
Après avoir parlé de l’amélioration de la situation sociale et sécuritaire dans la pays, L’ancien chef du gouvernement a souligné que le développement du climat des affaires et de l’investissement est tributaire d’une vision politique claire, d’une situation sociale et sécuritaire stable et de la promulgation de lois.