Vingt deux agressions contre des journalistes et autres professionnels du secteur de l’information ont été recensées, au cours du mois de janvier dernier, par le Centre de Tunis pour la liberté de la presse (CTLP). Ces violations ont porté préjudice à 92 personnes.
Les agressions ont touché 33 femmes et 59 hommes travaillant dans 16 chaînes de télévision, 15 stations radio, 12 journaux, 4 sites et une télévision électroniques, ainsi que 8 agences de presse.
Selon le rapport sur les violations faites contre les journalistes tunisiens, élaboré par le centre, janvier 2014 a connu neuf cas d’interdiction de travail, trois poursuites judiciaires, trois agressions physiques, deux cas de harcèlement, deux autres cas de censure, une agression verbale, un cas d’obstruction et un cas de controle déguisé.
Pour la première fois depuis plus d’un an, des directions d’établissements médiatiques figurent en tête de liste des auteurs de violations contre les journalistes avec trois cas d’agressions, suivies d’agents de sureté, de la présidence de la République, de membres de l’Assemblée nationale constituante (ANC), d’ouvriers, de citoyens, de fonctionnaires, de syndicalistes, du ministère public du tribunal militaire, du parquet, de la présidence du gouvernement et d’associations sportives.
Les violations enregistrées se sont concentrées dans la capitale (15 cas), et, à un degré moindre, à Kairouan (2 cas), Kasserine, Sousse, Sidi Bouzid, Sfax et Gafsa (un cas). Janvier a, par ailleurs, été marqué par la persistance du contrôle sur le contenu médiatique, notamment, à la Radio culturelle et à la télévision Al-Wataniya, lit-on dans le même rapport.