Maxime Gharbi, un Amiénois de 39 ans d’origine tunisienne, vit un cauchemar depuis cinq ans. Son ex-femme a profité de vacances en Tunisie en juillet 2008, au sein de sa famille, pour fuir avec leurs deux enfants, Myriam et Alexandre, alors âgés respectivement de 5 et 6 ans.
Dans un article paru sur Courrier-picard.fr, Maxime Gharbi raconte la journée du 1er juillet 2008 où tout a bousculé.
N’ayant pas pu prendre des vacances, à cause de son boulot, il renonce à partir en Tunisie et achète des billets aller/retour pour sa femme et ses deux enfants.
Sans nouvelles de sa famille, Maxime demande à son ami de se renseigner sur place. Ce dernier accepte et lui transmet le message de son beau-père: “Oublie que tu as une femme et des enfants”. C’est le début du cauchemar.
Illico presto, Maxime part en Tunisie par bateau au départ de Marseille. Dès son arrivée, il apprend que son épouse a demandé le divorce pour «faute grave». Un juge lui octroie trois jours pour voir ses enfants.
Maxime réussit néanmoins à voir Myriam et Alexandre mais apprend que son fils est victime d’agression sexuelle par un membre de la famille de son ex-femme. Il porte plainte pour viol à la brigade des mineurs, mais aussitôt il est informé par les autorités tunisiennes qu’il lui «faut un certificat médical et que les faits ont eu lieu depuis plus d’une semaine».
Il fait appel alors à la brigade des mineurs de France, mais doit «attendre trois ans pour que sa demande de divorce soit examinée par les autorités françaises».
En 2010, le divorce est prononcé aux torts de l’épouse, mais elle obtient la garde des enfants.
En 2011, il retourne en Tunisie accompagné d’un pédopsychiatre, pour examiner ses enfants et d’un expert judiciaire. C’est confirmé, son fils a bel et bien été victime de sévices sexuels. Sa fille Myriam était témoin de la scène et leur mère était au courant mais n’a rien fait.
Maxime fait appel du jugement sur le divorce et, en janvier 2013, il obtient la garde de ses enfants mais ne parvient pas à faire appliquer cette décision de justice.
Son ex-épouse, installée en Tunisie, porte plainte pour abandon d’enfants et prend pour sa défense l’avocat du parti islamiste au pourvoir, Abdelfattah Mourou.
En février 2013, Maxime fut arrêté en Tunisie et il devrait payer quelque 25.000 € (soit 50.000 dinars tunisiens) pour se sortir de cette procédure judiciaire.
«Avec cet avocat (NDLR Me Mourou), mon problème est que la justice tunisienne ne fait rien. Mes dossiers disparaissent du tribunal», déclare Maxime à un journaliste de Courrier-picard.
En octobre 2013, Maxime porte plainte pour enlèvements d’enfant auprès du procureur de la République d’Amiens. Son avocat, Me Stéphane Diboundje, compte sur cette plainte pour que les autorités françaises fassent avancer les choses. «Il existe une convention bilatérale entre les deux pays, il est anormal que l’on ne puisse pas mettre à exécution une décision de justice».
Le 17 janvier 2014, Maxime Ghab reçoit des menaces de mort.
A l’occasion de la visite de François Hollande, le 7 février 2014 en Tunisie pour la célébration de la nouvelle Constitution, Me Stéphane Diboundje écrit un courrier au président français pour le sensibiliser au cauchemar de Maxime: «Le mépris du code pénal français, de la convention bilatérale franco-tunisienne du 18 mars 1982, de la convention internationale des droits de l’enfant adoptée le 20 novembre 1989, et de toutes les décisions de justice françaises définitives, ne peut prospérer dans le pays des droits de l’Homme ni dans les pays amis de la France».
L’avocat de Maxime Gharbi demande à François Hollande «d’évoquer la difficulté de l’enlèvement parental d’enfants français sur le sol tunisien avec les plus hautes autorités tunisiennes».
Affaire à suivre !