« L’assassinat du martyr Chokri Belaid était un crime politique » dont Gadhgadhi et consorts furent « de simples exécutants », estime le Parti des patriotes démocrates unifié, pour qui « faire toute la vérité (sur cette affaire ) commande d’identifier les parties politiques qui avaient planifié, financé, ordonné le passage à l’acte, fait diversion et programmé le camouflage des traces du crime ».
Le PPDU a de nouveau réclamé, mercredi, dans un communiqué, « la mise en place d’une commission d’enquête indépendante pour faire la vérité sur les assassinats de Chokri Belaid, Mohamed Brahmi et les martyrs de l’armée et de la sûreté nationales ».
« La situation politique dans le pays et les nombreuses questions ayant entouré les accrochages entre les forces de sécurité et des éléments terroristes à Raoued, près de l’Ariana, font obligation au ministère de l’Intérieur de fournir des données précises et, par-dessus tout, de s’assurer définitivement de l’identité des terroristes abattus dont on aurait voulu qu’ils soient capturés vivants », ajoute le communiqué.
Le PPDU s’est en outre dit « convaincu du savoir-faire de l’institution sécuritaire et de sa capacité à combattre le terrorisme ». Pour autant, il a regretté que cette institution ait été l’otage de la politique sécuritaire défaillante du gouvernement de la Troïka » auquel il a reproché sa « connivence avec le terrorisme » et de l’avoir « couvert et justifié au point de lui permettre de prendre de l’ampleur et de commettre les pires crimes à l’endroit de la patrie et du peuple tunisien ».
« S’il y a un présent que le ministère de l’Intérieur doit faire aux Tunisiens, c’est d’entreprendre la réforme de l’appareil sécuritaire, annuler les nominations partisanes, démanteler la police parallèle et dissoudre les milices militaires et paramilitaires avouées ou clandestines ».
Le PPDU conclut son communiqué en appelant les Tunisiens, tous les partis politiques progressistes et démocratiques et les forces civiles à participer à la commémoration de l’assassinat de Belaid, les 6, 7 et 8 février 2014, « par attachement de leur part à la révélation de toute la vérité sur ce meurtre et à ce que la violence et le terrorisme soient combattus ».