Des membres de la haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) ont entamé, mardi une série d’entretiens avec les élus de l’ANC et des membres du gouvernement de Mehdi Jomaa.
L’objectif est de sensibiliser à la question de nomination à la tête de la Radio et de la télévision nationales, explique Rachida Enneifer, membre de la HAICA.
Elle a indiqué que les membres de la HAICA ont présenté des propositions sur les méthodes et les critères de nomination à la tête des deux institutions.
« il est inconcevable de préparer l’organisation d’élections libres et transparentes sans avoir instauré, auparavant, la bonne gouvernance dans les établissements médiatiques publics qui doit commencer par la nomination de nouveaux responsables, en fonction de leur compétence professionnelle et leur indépendance.
Enneifer a assuré que cette revendication a eu des echos favorables auprès des membres de l’ANC et du nouveau gouvernement. Elle a ajouté que le problème consiste en l’audit des mécanismes des nominations. Elle a précisé, dans ce sens, que la HAICA a proposé l’ouverture d’un recrutement, en étroite coordination avec le gouvernement.
Les candidatures seront sélectionnées et évaluées par la HAICA avant d’êtres soumises à une commission indépendante qui dressera une liste définitive des meilleurs candidats. Dans une deuxième étape, un nom sera proposé au gouvernement et désigné conformément à l’article 4 du décret de 2007 portant création de l’Etablissement de la télévision tunisienne.
De cette façon, la HAICA aura respecté le principe de «l’avis conforme » sur la base de la participation effective à ces nominations. Il ne s’agit plus, a-t-elle relevé, de se contenter d’approuver les décisions du gouvernement, rappelant les revendications que la HAICA avait présentées au gouvernement sortant sans obtenir de réponse.