Le président de la Ligue de protection de la révolution (LPR), Mounir Ajroud, a indiqué que les récents évènements survenus dans plusieurs régions de la Tunisie constituent « un crime dangereux ».
Ces incidents, selon ses dires, s’inscrivent dans la continuité de la tentative de « putsch » fomentée après l’assassinat du député de l’Assemblée nationale Mohamed Brahmi. S’exprimant au cours d’une conférence de presse, lundi à Tunis, Ajroud a dénoncé les actes de vandalisme visant les biens publics et privés, affirmant que « la ligue rejette la violence ».
Il a, dans ce sens, appelé les partisans de la LPR à manifester, mardi, de manière pacifique, devant le théâtre municipal de Tunis, en célébration du 3e anniversaire de la révolution et pour réclamer la vérité au sujet des meurtriers des martyrs de la révolution.
De son côté, le secrétaire général de la ligue, Belhassan Naccache, a appelé Hassine Abassi, secrétaire général de l’UGTT, à fournir des preuves sur les propos qu’il a tenus le 4 décembre 2013, à l’occasion de la commémoration du martyr de Farhat Hached, dans lesquels il avait qualifié les LPR de « milices armées dormantes », selon ses dires.
Il a estimé que ces accusations sont de « purs mensonges et allégations » Les LPR se donnent pour mission de « combattre les symboles de la révolution et d’empêcher le retour sur la scène nationale des figures de l’ancien régime ». Elles sont accusées par de larges secteurs de la société civile tunisienne et par des partis de l’opposition d’actes de violence à l’encontre des meetings politiques de l’opposition, d’hommes politiques, de militants, de journalistes et d’artistes.
Les partis de l’opposition revendiquent la dissolution des LPR. Ettakatol composante de la Troïka au pouvoir réclame également la dissolution de ces ligues, conformément aux procédures judiciaires. A noter que la dissolution des LPR constitue un des points énoncés par la feuille de route du Quartette parrain du Dialogue national.