Le Qatar a assuré mercredi pouvoir organiser la Coupe du monde 2022 à n’importe quelle période de l’année, alors que la polémique fait rage sur les très hautes températures dans l’émirat en juin et juillet.
Dans le cadre des Doha Goals, qui réunissaient depuis lundi responsables politiques, entreprises et sportifs de haut-niveau, Hassan Al-Thawadi, secrétaire général du comité d’organisation de la compétition, a renvoyé la FIFA à ses responsabilités.
“Depuis le début, nous avons toujours dit que nous pouvions organiser la Coupe du monde en été”, a-t-il déclaré. Un système de refroidissement des stades est même prévu. “Mais si le monde du football ou la FIFA veut qu’elle se tienne en hiver, nous serons ravis et prêts. S’ils la veulent en été, nous sommes aussi prêts”.
Le responsable a regretté l’avalanche de reproches qui se sont abattus sur son pays depuis qu’il a gagné le droit d’organiser la compétition. “Nous avons toujours respecté les règlements de la FIFA et les accusations n’ont aucun fondement”, a-t-il ajouté.
“Notre équipe a dû se bâtir une crédibilité, montrer le Qatar et délivrer des messages. Nous avons travaillé très dur (….) pour gagner le droit d’accueillir le tournoi”.
Outre les problèmes de températures, qui culminent à 50 degrés en été, le Qatar est notamment accusé d’exploiter les ouvriers qui travaillent sur les chantiers. Une polémique a par ailleurs vu le jour sur la façon dont ce minuscule pays, piètre en football mais richissime en pétrole et en gaz, a convaincu fin 2010 le comité exécutif de la FIFA de lui confier l’événement sportif le plus populaire de la planète.
Le comité d’éthique de la FIFA enquête sur ce dossier mais n’a pas livré ses conclusions. L’émirat a fait depuis quelques années du sport un des fers de lance de sa “soft-diplomatie”, investissant dans des clubs européens et multipliant les candidatures pour les grands évènements. Il organisera aussi les Mondiaux de handball en 2015 et ambitionne d’obtenir les jeux Olympiques.